Mer calme, ciel serein, brise iodée…

 

Déjà dans la voiture qui nous menait à Andernos, en cet après-midi du 21 octobre, nous affutions nos esprits par force sujets hautement philosophico-politiques. De Solar Impulse à l’avenir de la planète en passant par le défilé de nos candidats avides du gâteau élyséen au risque, par gourmandise, de gâcher la démocratie.

Si l’oreille d’un espion de Mediapart avait trainé dans la boite à gant (Boite à gant !! expression parfaitement désuète s’il en est ! Imaginez-vous seulement un keum décérébré de la téléréalité, interpellant sa meuf, tout autant décérébrée, dans le cabriolet décapotable prêté par la production de W9 :

  • yooooo ousquetamislesraybamontopé ?

  • dans la boite à gant enf…. (censure de la rédaction. La libre interprétation de la suite est laissée aux yeux aguerris des lecteurs)

la prod ne donnerait pas suite…)

Donc une oreille espionne aurait pu ouvrir les news de ces chaines TV qui diffusent comme un venin les infos en boucle et à l’affut de n’importe quelles informations fussent-t-elles erronées. Les scoops de cerveaux dignes de nos études géopolitiques, mais que l’ambiance électorale en cours interdit l’once d’une bavure, ne manquaient ni d’intelligence ni de pertinence. Mais il ne sera pas dit que nous alimenterions les fakenews….Quoique !

Et les kilomètres défilent sous les ors automnaux des chênes d’Amérique et les bruyères rougissantes sous la caresse du soleil.

La salle Louis David d’Andernos accueille l’exposition de Jac, les Dom & Dom et Christine.

Minute culturelle en plus : Cette imposante demeure, achevée en 1908, était la propriété privée du Maire de l’époque, Louis Théodore David. Richement décorée, son style s’inspire des villas balnéaires typiques du Bassin d’Arcachon.. A la mort de son propriétaire, sa veuve lui fit sculpter un magnifique tombeau que l’on peut toujours admirer dans le jardin bordant la villa. (Sculpterai-je une effigie de mon éventuel défunt mari un jour, dans mon jardin ? je m’interpelle !) Rachetée et rénovée par la municipalité, la villa est aujourd’hui un lieu d’exposition artistique.

Tant mieux pour nous  car grâce à cet espace public, nous avons pu apprécier, chacune en fonction de sa sensibilité, les œuvres de Christine, Dom & Dom, et notre Jac. La Commode pas commode d’Olivia Ruiz, le corbeau flirtant avec un cerf flamboyant, un chat capricieux et un petit poisson dédaigné, pour raconter d’une façon originale un choix personnel de fables de La Fontaine. Dans le luxe, le calme et la volupté (nous ne reculons devant rien au RERS), nous pensons que Baudelaire aurait peut-être aimé que sa neurasthénie soit illustrée avec autant de brio sur ses poèmes. Bas les masques avec Christine qui nous fait une avant-première d’un carnaval vénitien très enjoué. Les flous capturés et captés de Dom, les aquarelles émouvantes de l’autre Dom, Jac en couleur et ça lui réussit plutôt…. En bref des émotions libres.

Impossible de rater la pointe de la jetée pour garder des sons, des images et des odeurs avant de rentrer.

Autant l’aller fut imprégné de remue-méninges divers, autant nous fûmes scotchées par la diatribe contre l’injustice d’un procès-verbal asséné lors d’un stop dernièrement brulé (désuète aussi l’expression ? ). Tout de même, un stop ! !!!! Fi des intérêts de la sécurité routière et du coup de la démocratie française ! La rédaction vous passe les noms d’oiseaux dont fut affublée la gendarmerie et autres autorités castratrices et infantilisantes.

Comme quoi…. On a beau faire copain copain avec Nietzche on n’en reste pas moins capables de taper du pied… sur l’accélérateur.

Mais, bon. Faut faire gaffe tout de même. On repasse la première, on la joue molo-molo sur le champignon et on sourit.