UN WEEK END DETENTE BIEN ETRE A IRATY

   A trente kilomètres au-dessus de Saint-Jean Pied de Port, 1327 mètres d’altitude, au cœur d’une vaste forêt de hêtres sont nichés les trente-cinq chalets d’Iraty. C’est dans l’un d’eux que notre groupe de vingt-sept personnes a passé le week-end des 25, 26 et 27 mai.

   Pour nous préparer à la randonnée, initiation aux joies de la salutation au soleil, de l’arc-en-ciel et de la cohérence cardiaque…

   En chemin, une expérience de marche sophronique lente a ouvert un peu plus notre conscience aux paysages, à la flore et à la faune de ces lieux très particuliers. Troncs tortueux et moussus ou fûts vertigineux et droits, genêts, lathrées mauves, orchidées pourpres, limaces noires, une petite salamandre, une cascade et la rivière Iraty qui trace la frontière avec l’Espagne où le restaurant « Casas de Iraty » nous a accueillis bien que trempés pour pique-niquer à l’abri.

   Des vestiges d’un système de câbles, connu sous le nom de « tricâble », nous rappellent comment le bois fut exploité à partir de 1927. Deux tronçons de six et treize kilomètres reliaient la scierie de Mendive depuis la frontière. Les troncs parcouraient ainsi une distance pouvant atteindre dix-neuf kilomètres et un dénivelé de plus de mille mètres. Ce système était constitué de deux gros câbles parallèles sur lesquels circulaient des chariots auxquels étaient suspendus les bois. La traction était assurée par le poids des chariots chargés de troncs. Le tronçon de treize kilomètres du câble principal pouvait transporter en même temps jusqu’à vingt-deux chariots chargés chacun avec plus d’une tonne de bois. Ces travaux prirent fin en 1953. Les « Casas de Iraty» témoignent d’un grand complexe d’ateliers, entrepôts, scieries, écluses, créé en 1780 par la Marine espagnole. En effet les troncs des hêtres étaient transformés en mâts de bateaux car le cœur en est à la fois dur et flexible.

   Quelques scènes fantasmagoriques sont venues compenser une météo pour le moins capricieuse… Des cloches qui tintinnabulent et soudain des chevaux pottok nimbés de brume surgissent au-dessus de nous, puissants et doux à la fois… Les poulains se pressent contre leurs mères, brebis manech et vaches betizu se promènent librement dans l’estive. On raconte que cette forêt est enchantée. Merlin n’était pas loin qui nous protégeait des aléas du chemin…

   Le chalet était agréable. Seule la cuisine nous a un peu déconcertés … surtout la taille des casseroles, passoires et plats de collectivité. Mais notre technicien a su maîtriser le lave-vaisselle qui accomplissait sa tâche en quelques minutes.

   Le soir, une ambiance chaleureuse régnait autour de la cheminée : nous avons fait pétiller nos neurones avec le jeu « Contrario » : il s’agit de retrouver les expressions originales à partir d’expressions détournées, titres de films ou de chansons, en utilisant des mots de la même famille, des synonymes ou des contraires : exemple « éteindre l’eau » … « allumer le feu ». C’est d’ailleurs ainsi qu’a été donné le coup d’envoi de notre karaoké du samedi soir…

   Merci à Chantal, Martine et Alain pour l’organisation de ce week-end original et bienfaisant.                                                                     –  Marie-France –




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